27 Avril 2012
Il y a quelque chose que j'aime par-dessus tout : c'est l'irrévérence intelligente. J'adore. Mais j'aime aussi tout autant la provocation réfléchie et bien sentie. Récemment je suis allée voir le génialissime spectacle Avenue Q à Bobino (Paris 14).
Quel bonheur, quel souffle d'air frais, quelle audace talentueuse !
Voir et entendre les marionnettes de Sésame Street parler de racisme et de cul, sans gêne, comme si nous étions tous dans notre salon entre potes autour d'un apéro, le tout sans perte de rythme ni de sens pendant 2h15, c'est un putain de tour de force ô combien réussi !
Dans le public il y avait deux populations :
ceux qui s'y attendaient et qui (comme moi) se sont marrés comme des baleines pendant 2 heures
ceux qui ne s'y attendaient pas du tout, raides comme un poney avec un pique à brochette dans le fondement, et qui tripatouillaient nerveusement leurs manches de gilet ; les gênés quoi. Deux heures de pure souffrance pour eux, à regarder des marionnettes culs nus mimant une fellation sauvage.
Quel pied nom de Dieu !
ATTENTION : spectacle génial !
Mais changeons de sujet. L'autre jour, j'ai croisé la route d'un connard dans le TGV. Cela faisait longtemps ; certes non la connerie n'a ni disparue, ni diminuée, mais là je suis tombée sur LE spécimen.
Je monte dans le train, je cherche ma place, je trouve ma place, il y a déjà quelqu'un. Oui, vous savez ces gens qui voyagent sans place attitrée et qui errent de places en places pour finir au mini-bar à se murger avec des shooters de Brut de Pomme.
Donc je m'approche et je dis :
Moi, suante comme un poney avec mon bardas : "Bonjour, excusez-moi, je suis ici"
Lui, bien installé qui machouille un sandwich à la salade : "euh, bonjour...euh, c'est votre place ?"
-------passage de petites mouches et de petits bourdons--------
Ben non ducon pas du tout, en fait je t'adresse juste la parole pour te dire que je suis ici dans le couloir plantée devant toi, et que voilà, je vends des rafraîchissements, donc hein, je voulais pas déranger hein...
Moi : "euh, ben oui"
Lui : "ah d'accord !"
Du genre : "ahhhh d'accord j'avais pas compris, je croyais que vous m'aviez interrompu en plein repas pour me vendre des rafraîchissements ah ah ah, qu'est-ce qu'on se marre !"
L'art de la question idiote ne se cultive pas trop mal dans nos contrées.
Cela me fait penser à une interview vue avant le 1er tour des éléctions présidentielles. Un journaliste interroge une militante écologiste ; si, si vous savez, les gens qui soutenaient la très vieille dame pub vivante pour Afflelou. Et ça donnait à peu près ceci :
Le journaliste : "mais alors quel est votre message à quelques jours du premier tour ?"
Et la militante des verts répond : "ben que le changement c'est...euhhh...ben c'est tout de suite !"
Ouais, elle avait juste en tête le slogan du Parti Socialiste, ce qui prouve ce qui n'est plus à prouver, qu'aucun militant vert n'y croyait.
Mémento du printemps
N'oubliez pas de fêter le vrai travail mardi prochain ; puisque comme l'a si bien spécifié notre (presque plus) Roi, il existe un vrai travail et un faux travail. Cette dicotomie fera plaisir à tous les travailleurs qui ont voté pour lui en 2007.
Et pour être bien heureux tout le week-end, voici une petite image du printemps en France
PRINTEMPS EN FRANCE
woOOOoOoooOOOOw j'ai trop le moral avec le printemps à Paris, j'vais sucer un Lexomil !