Etude psychique du crayonné d'enfant

06/08/2009 09:03

Lorsque les enfants dessinent leur maman, ils tracent aux crayons les signes distinctifs les plus grossièremment possible de façon aléatoirement déformée avec vue tridimensionnelle. Et du coup, parfois le résultat est à se pendre. Voyons ici le dessin de la maman d'un de ces petits chérubins. Déjà, la dame a un gros problème de longueur de bras. Le bras de gauche est très court, à tel point qu'on se demande si elle peut se nettoyer les oreilles sans effort surhumain. Le bras droit est plus étrange, il est très long, avec un coude inversé. La thèse la plus logique semble être celle-ci : madame a laissé trainer sa main dans la machine à pain et au lieu d'obtenir une banette, elle a gagné un bras mou. L'enfant voit sa maman graaaande très graande et surtout très mal habillée. Ne parlons pas de la coiffure hystérique avec cheveux bleus incorporés. C'est toujours vexant de constater que pour son gosse, on a une coiffure de balayette, une coupe de Swiffer et que finalement la condition de la femme ne se résume qu'à ça : on est juste un attrape-poussière. P'tit con va !

Le dessin de Chloé ne respecte pas les proportions ni les lois de la physique et encore moins les théories toutes relatives d'Einstein. Le ciel est au dessus du soleil et les fougères font 2 mètres. Fougères qui soit dit en passant, sont totalement irradiées, le nuage de Tchernobyl a du passer par là, ou de la drogue on ne sait pas trop. Le personne principal de la scène est contortionniste du bassin : jambes de côté avec torse et bras de face, chapeau, celle-là on peut l'inscrire à Incroyable Talent ! Les épaules ne sont pas symétriques, une épaule part du bas du cou (normal donc), la seconde part du nombril ce qui ne doit pas être évident pour porter des meubles. Les mains sont difformes, comme si un escadron de guêpes avaient frappé toutes en même temps ou alors, c'est une allergie aux fougères irradiées. Là encore, le personnage se tape un lourd drame capillaire, des cheveux coupés à la truelle avec une impossible frange en poils drus de poney.

Bien que nous y reviendrons régulièrement sur ce blog, je voulais finir ce tour du monde des dessins d'enfant par le chef-d'oeuvre pittoresque de Diana. Passons l'anoxérie alarmante des bras et des jambes pour nous consacrer de suite sur l'anatomie centrale du personnage : un torse rectangulaire avec des angles droits, un bassin rond en équilibre sur le pubis, et voilà comment construire un corps à base de Jenga. Si par malheur notre personnage éternue, tout se casse la gueule et il décéde en souffrant atrocement. Les enfants sont malins, possible que le père ou la mère de Diana soit alcoolique.